Chers adhérents,
Comme vous le savez, la crise sanitaire liée au Coronavirus a conduit les autorités à instaurer le confinement de la population le 16 mars. Cette situation inédite, au-delà des drames sanitaires et économiques et de l’impact qu’elle aura sur plusieurs secteurs de la vie de notre pays, génère d’autres conséquences extrêmement préoccupantes sur les familles les plus fragiles, notamment celles dont les enfants sont suivis par les Programmes de Réussite Éducative (PRE).
Par conséquent, l’ANARE, se doit d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur leur situation.
Pour cela, elle a demandé à ses administrateurs et à ses plateformes de réseaux régionaux de remonter leurs constats et leurs expériences en matière de suivi des publics de la Réussite éducative pendant ce confinement ;
En effet, bien que l’ensemble des Dispositifs de Réussite Educative n’accueille plus de public, par divers canaux de communication, ils maintiennent un lien à distance, un accompagnement au quotidien et restent très attentifs et vigilants aux situations des enfants et leurs familles en situation de fragilités.
Dans leurs échanges maintenus et réguliers avec les familles, les équipes des PRE interrogés par l’ANARE font divers constats:
- D’une part, des difficultés de compréhension des mesures barrières, une sur-interprétation des consignes de déplacements.
- D’autre part, outre les conséquences sur les acquisitions pédagogiques, le confinement a des impacts sur le développement des enfants et jeunes (stress, perte de la propreté, acquisition du langage, isolement, tensions familiales…).
- S’ajoutent la fatigue des parents, et plus particulièrement celle des familles monoparentales qui les mettent dans l’incapacité d’assurer le quotidien.
- Des situations de précarité économique perte de emploi, surcoûts alimentaire par une prise en charge totale des enfants, des conditions de logements difficiles), et enfin une inquiétude face à “l’après confinement” face aux risques sanitaires.
- Quant à la continuité pédagogique, les familles n’ont pas les moyens de mettre en place « l’école à la maison » :
précarité numérique (manque de matériel informatique et/ou de connexion Internet en débit suffisant), capacité à faire travailler les enfants, compréhensions des consignes.
Sans oublier, la complexité de gérer, au quotidien, enfants et adolescents, de permettre un soutien personnalisé pour chaque enfant.
Afin de nourrir notre réflexion sur cette problématique et faire des propositions dans ce sens, nous souhaitons que vous nous fassiez part de vos expériences de terrains et de vos propositions :
La Présidente
Florence LEFEBVRE